Milfontes

Petite promenade le long des falaises. 25 personnes, 12 nationalités (Lettonie, Brésil…), 3 chiens. Sans protection aux pieds, c’est une nouvelle dimension qui s’est imposée à nous, un nouveau monde de sensations qui s’est offert à nous. Le choix d’un rapport plus honnête au corps et au monde, le choix de règles du jeu plus authentiques. Granit, herbes, humidité, rayons du soleil, vent, chaud, froid. Plaisirs sensoriels, mais également légères douleurs, parfois, lorsque le pas se faisait trop maladroit, l’équilibre défaillant, la fatigue grandissante. Les enfants les plus jeunes, encore peu conditionnés par les attributs modernes (chaussure, chaise) ont évolués en toute aisance et fluidité, même sur les revêtements les plus coriaces (arénite).

Tout cela nous a amené à renouer avec l’instinct, à rechercher la fluidité et la précision, à considérer nos limites, et éventuellement notre intégrité, à prendre conscience de notre mouvement, de notre environnement, et peut-être aussi de notre dépendance à la chaussure. L’occasion alors de reconsidérer notre rapport au produit de consommation, d’initier une réflexion quant à notre usage immodéré des outils modernes. La stimulation des pieds par les irrégularités du sol a provoqué une grande détente dans tout le corps, et certains ont dit avoir dormi d’un sommeil profond la nuit suivante.  J’avais espéré qu’on puisse s’amuser avec les flaques d’eau et la boue, mais la sécheresse extrême en a décidé autrement. Néanmoins, tout le monde était très content et en redemande.

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